
Les douches intelligentes Smart Soaker pour contrer le stress thermique – Publireportage
Rafraîchir les vaches par temps chaud fait bien sûr partie du processus d’amélioration du bien-être animal. Le système Smart Soaker est une douche intelligente qui fonctionne uniquement lorsque la vache est présente.
« C’est bien connu, pour assurer une bonne productivité des vaches laitières, leur confort est essentiel, lance d’entrée de jeu Guy Courcelle, fondateur de l’entreprise New Agriculture Technologies (NAT). Et on s’aperçoit d’une chose, c’est que de plus en plus, notre climat est malade, et ça se traduit notamment par des canicules à répétition qui étaient beaucoup moins fréquentes avant. »
Une canicule entraîne aussi bien souvent un problème d’humidité, poursuit-il, ce qui a pour effet d’augmenter de façon significative la température ressentie. La vache n’est pas uniquement sensible à la température, mais également à la température ressentie, comme c’est le cas pour nous et tout être vivant.
La vache peut donc rapidement se retrouver en situation d’inconfort, ce qui minera sa productivité. « Des études ont démontré qu’une vache est considérée comme telle à partir d’aussi peu que 16 °C. Alors quand il fait 30, 32 ou 34 °C, imaginez l’effet que ces températures peuvent avoir sur l’animal. C’est le choc thermique. »
Que faire?
« Il y a deux écoles de pensée, dit-il. La première – l’ancienne – consiste à augmenter la ventilation. Oui, ça fonctionne, mais au-delà d’un certain seuil, la ventilation ne suffit plus à faire baisser la température ambiante. Et trop ventiler un animal, c’est-à-dire avec une vitesse d’air trop grande, peut aussi entraîner son inconfort. Sans compter l’accroissement considérable du bruit qui est associé à cette pratique, une autre source d’inconfort et de stress. Donc, en situation de choc thermique, il ne suffit pas d’accroître la ventilation. »
La brumisation de l’étable a un effet bénéfique et permet de rafraîchir les vaches, indique Guy Courcelle, mais lorsque l’air est déjà saturé d’humidité, comment réussir à y ajouter de l’eau? « C’est impossible. Résultat, la brumisation effectuée à la grandeur de la bâtisse mouille les espaces de repos et d’alimentation et ajoute beaucoup d’eau au fumier qui se retrouvera à la fosse. C’est une pratique qui consomme beaucoup d’eau. »
L’autre option, complémentaire à la ventilation, c’est la douche intelligente, avance Guy Courcelle. Elle a fait son apparition au Texas, en 2018.
À la douche!
Le système de douches intelligentes Smart Soaker consiste en une douche rafraîchissante qu’on installe à toutes les deux places à la mangeoire, décrit Guy Courcelle. La vache qui sent le besoin de se rafraîchir se place sous la douche qui détectera sa présence et actionnera un jet d’eau ciblé à peu près au niveau des omoplates de l’animal, là où l’effet de changement de température se fera le plus sentir. La vache décide donc d’elle-même si elle a besoin de se rafraîchir ou pas. L’éleveur, lui, programme à quelle température les douches seront déclenchées. Par exemple, il peut décider que les ventilateurs font l’affaire jusqu’à 20 °C et qu’au-delà de cette température, les douches sont activées. « Le Smart Soaker permet d’économiser jusqu’à 70 % de l’eau requise par les systèmes de trempage conventionnels », informe Guy Courcelle.
Une étude menée par l’Université de Floride a comparé trois troupeaux dans la même bâtisse avec une ventilation identique :
- Le premier groupe n’avait aucun système de refroidissement à l’eau et la consommation journalière d’eau par vache était de 150 L;
- Le deuxième groupe était dans un bâtiment équipé de gicleurs sur minuterie et la consommation d’eau par vache était de 450 L (les gicleurs conventionnels fonctionnent sur une horloge et s’activent tous en même temps, qu’il y ait une vache ou non, la consommation d’eau par vache est donc beaucoup plus élevée. L’eau des gicleurs est calculée, même si elles ne l’ont pas bue, comme étant de l’eau « consommée » par les vaches);
- Le troisième groupe était dans une section équipée de douches intelligentes Smart Soaker et la consommation d’eau par vache était de 145 L.
Entre les groupes un et trois, on observe une légère différence dans la consommation d’eau, car les vaches en stress thermique vont boire davantage pour se rafraîchir. Toutefois, l’effet de refroidissement de l’eau bue est bien moins efficace que celui de l’arrosage.
Si l’on pense à l’humain, en été, nous avons tendance à boire beaucoup d’eau tout au long de la journée pour nous rafraîchir. Mais si nous plongeons dans une piscine, la sensation de fraîcheur dure beaucoup plus longtemps.
C’est exactement ce que permet la douche intelligente : un refroidissement efficace et durable des vaches grâce à un arrosage optimisé.
« Les retours de terrain aux États-Unis montrent que, dans une étable sans système de douches, on peut perdre jusqu’à 11 % de production laitière et jusqu’à 22 % de fertilité, rapporte Guy Courcelle. Avec la douche intelligente, la perte de production de lait est réduite à seulement un pour cent, tandis que la perte de fertilité est limitée à sept pour cent. »
La douche Smart Soaker est également destinée aux vaches taries, précise Guy Courcelle. Il a été prouvé qu’un choc thermique chez la vache tarie mène à une baisse de productivité pour sa lactation à venir, en plus d’avoir une incidence négative sur sa relève, elle doit donc être protégée contre les coups de chaleur estivaux.
« Enfin, on commence même à penser qu’une vache qui a subi un ou des chocs thermiques pourrait nuire à la future productivité de ses génisses », souligne-t-il. Des études sont en cours pour déterminer les effets d’un choc thermique sur la descendance des vaches.
La douche intelligente Smart Soaker ne peut être utilisée qu’en stabulation libre, précise Guy Courcelle. Cependant, avec la nouvelle réglementation qui touchera les vaches en étables entravées, où les vaches taries devront être gardées dans des parcs, la douche Smart Soaker pourrait être utilisée.
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Photo : BMR-Agrizone
Article original de Patrick Dupuis, du magazine Coopérateur.
Voir l’article sur le site du Coopérateur.